S’arrêter pour mieux repartir
L’endroit se veut un lieu de répit. Les jeunes de 12 à 17 ans peuvent s’y rendre pour profiter de la présence d’intervenants 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’espace de vie dispose de neuf chambres, dont une réservée pour les cas urgents.
« Ce qui est important pour nous, c’est que le jeune soit conscient de sa démarche, qui est volontaire. Ce n’est pas un parent ni un intervenant de l’école ou du CLSC qui doit le pousser à venir», indique Maxime Rainville, directeur de l’organisme communautaire, membre du regroupement des Auberges du cœur du Québec qui compte une trentaine de maisons à travers le Québec.
Durant une période allant d’une journée à 60 jours, l’intervenant qui prend en charge le jeune fixe des objectifs et établit avec lui une routine de vie.
Mieux gérer sa colère, améliorer sa relation avec ses parents, réduire son anxiété dans les moments stressants, réduire sa consommation de drogues ou d’alcool représentent les raisons pour lesquelles les jeunes se tournent vers le service.
« On écoute ses besoins et on fait en sorte qu’il trouve lui-même les solutions. On n’impose rien, mais on l’inclut dans le processus. Le minimum qu’on souhaite, c’est qu’il fasse une prise de conscience sur la situation qui l’a amenée à Espace Vivant », relève M. Rainville.
À travers le cheminement de chacun, des rencontres familiales sont organisées afin de reconstruire la communication entre le jeune et ses parents.
«Le but du séjour c’est de retourner à la maison et que ça aille mieux», indique M. Rainville. Un montant de trois dollars par jour est demandé aux parents pour assurer l’hébergement de l’adolescent.
Appartements
Espace Vivant fait aussi une place aux plus vieux. Quatre appartements de sept places sont disponibles pour les jeunes de 16 à 22 ans vivant diverses problématiques et qui ont envie d’avoir soutien et accompagnement pour accéder à l’autonomie. «Il faut avoir un certain degré de maturité et d’autonomie, car dans ce cas-ci, un intervenant n’est pas présent en tout temps comme dans la maison d’hébergement », souligne M. Rainville.
Même si le locataire peut habiter dans son appartement pendant deux ans, il peut quitter lorsqu’il se sent prêt, puisqu’il ne signe aucunun bail. Il en coûte également moins cher qu’un loyer traditionnel, puisqu’en incluant l’électricité et le chauffage, le coût d’hébergement s’élève à 250 $/mois.
Prévention
L’Espace Vivant souhaite agir à titre préventif, avant qu’un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) soit fait, par exemple.
« Souvent, on attend trop avant de faire appel à une aide extérieure. Ce qui arrive après, c’est que ça amène la DPJ. On essaie de travailler avec des familles où c’est facile de rebâtir les ponts », illustre M. Rainville.
Ce dernier souligne qu’un séjour à l’Espace Vivant aide à faire retomber la poussière.
Site pour trouver l’annonce : https://www.lavoixdelest.ca/cahiers-speciaux/la-voix-de-cowansville/sarreter-pour-mieux-repartir-49d9aad0611f6f3a8f452786db651765?fbclid=IwAR19OzgVjH5UBVmsDOo7o2QMnjfV1K0360WS8GYQLvhUjD7RWq60dOZ6sUM